Londres - BP est confrontée à la révolte de ses actionnaires après avoir annoncé un retour spectaculaire à la production de pétrole et de gaz, les investisseurs exigeant que l'entreprise donne la priorité aux bénéfices plutôt qu'à ses ambitions climatiques. Cette décision fait suite à des années de sous-performance par rapport à des rivaux comme Shell et Exxon, dont les rendements ont provoqué la colère des actionnaires de BP. Mais les groupes de défense du climat avertissent que cette stratégie risque d'accabler BP d'"actifs échoués" sans valeur, alors que la demande mondiale de combustibles fossiles s'effondre.
Contenu
Principaux enseignements :Le parcours de BP en matière de climatTendances de l'industrieFacteurs politiquesAnalyse principaleProfit contre planète : Le dilemme des actionnairesLe pari pétrolier de BP : $10BVisuel : La réorientation des investissements de BPPerspectives D'AvenirPrévisions des expertsConclusionDernière réflexion :
Après deux décennies de recherche d'énergies vertes, BP fait marche arrière et réoriente des milliards vers le pétrole et le gaz, les actionnaires rejetant ses objectifs en matière de climat. Cette décision fait suite à des années de sous-performance par rapport à des rivaux comme Shell et Exxon, dont les rendements ont provoqué la colère des investisseurs de BP. Mais les critiques mettent en garde contre le risque de voir BP se retrouver avec des "actifs échoués" sans valeur, alors que la demande de combustibles fossiles s'effondre.
Principaux enseignements :
- $10B Shift: BP va réduire les dépenses consacrées aux énergies renouvelables de 40% et réorienter les fonds vers le pétrole/gaz.
- Révolte des actionnaires: Des dizaines de personnes ont signé une lettre s'opposant à ce projet, en invoquant les risques climatiques.
- L'influence de Trump: La rhétorique "Drill baby drill" encourage les investissements dans les combustibles fossiles.
Le parcours de BP en matière de climat
- 2000: La nouvelle appellation "Beyond Petroleum" (au-delà du pétrole) indique un passage aux énergies renouvelables.
- 2020: Le PDG Bernard Looney s'est engagé à réduire la production de pétrole/gaz de 40% d'ici 2030.
- 2025: Looney se retire ; le nouveau PDG, Andy Murray, se concentre sur le pétrole.
Tendances de l'industrie
- Coquille: Réduire les investissements verts de 30% en 2024.
- Equinor: Report des projets d'éoliennes en mer $5B.
- Exxon: Remise de $20B aux actionnaires en 2024, soit le quadruple de $5B de BP.
Facteurs politiques
- Interdiction au Royaume-Uni: Pas de nouvelles licences pétrolières/gazières, mais 90% des opérations de BP sont à l'étranger.
- Soutien des États-Unis: L'administration Trump s'oppose aux mandats écologiques et stimule le forage pétrolier.
Analyse principale
Profit contre planète : Le dilemme des actionnaires
- Écart de rendement: Le rendement pour l'actionnaire de BP est de 5% (2023) contre 20% pour Exxon.
- Coûts climatiques: Perte de $300 millions de BP sur les énergies renouvelables au 4ème trimestre 2024.
- Frustration des investisseurs: "Le virage vert de BP a échoué. Concentrez-vous sur ce que vous savez faire de mieux : le pétrole", a déclaré un actionnaire de premier plan.
Le pari pétrolier de BP : $10B
- 40% Réduction pour les énergies renouvelables: $4 milliards redirigés vers l'exploration pétrolière/gazière.
- Nouveaux projets: $6 milliards dans les gisements de pétrole de schiste des États-Unis et de la mer du Nord.
- Risques climatiques: Les analystes préviennent que 30% des réserves de BP pourraient devenir inutilisables d'ici 2040.
Visuel : La réorientation des investissements de BP
Perspectives D'Avenir
- L'évolution de l'industrie: D'autres entreprises pourraient suivre l'exemple de BP alors que les rendements verts sont à la traîne.
- Risques climatiques: Les actifs échoués pourraient coûter à BP $100 milliards d'ici 2030, selon Carbon Tracker.
- Incertitude politique: Les objectifs du Royaume-Uni en matière d'émissions nettes de gaz à effet de serre se heurtent à la volonté de BP de promouvoir le pétrole, mais le soutien des États-Unis compense les risques.
Prévisions des experts
- Fatih Birol (AIE): "Les entreprises qui misent sur le pétrole doivent se préparer à un avenir à faible teneur en carbone.
- Andy Murray, PDG de BP: "Notre priorité est d'apporter de la valeur aux actionnaires".
Conclusion
L'orientation de BP vers le pétrole met en évidence un choix difficile : le profit aujourd'hui ou la survie plus tard. Alors que les actionnaires se réjouissent des gains à court terme, les risques climatiques menacent. Que pensez-vous du fait que BP doive donner la priorité aux profits ou à la planète ? Faites-nous part de vos réflexions ci-dessous.
Dernière réflexion :
Dans un monde en pleine course vers le net-zéro, les géants du pétrole comme BP peuvent-ils se permettre de forer leur chemin vers la prospérité ?